Christine a commencé la céramique il y a vingt ans, grâce aux "hasards de la vie". Depuis, elle s’épanouit dans la création et ne souhaite arrêter pour rien au monde.
De la photographie à la céramique, pour Christine Feixas, il n’y a eu qu’un pas. Celle qui a commencé la photo à 17 ans a vu le métier se transformer petit à petit, avec l’apparition du numérique. Il y a vingt ans, elle décide alors de prendre une année sabbatique afin de songer à une reconversion. Après avoir rencontré une potière et passé un mois chez elle, Christine était mordue. "J’ai tout de suite su que c’était ça que je voulais faire", se rappelle-t-elle. Elle se lance alors dans l’aventure de la céramique, sans aucune formation particulière.
Un long apprentissage
"J’ai commencé toute seule, dans ma cuisine, j’ai appris comme ci comme ça, explique-t-elle. Je suis très vite devenue accro." Si elle travaille d’abord le grès, elle change très vite pour de la porcelaine, "moins triste", mais plus technique à travailler. Elle concède volontiers que combiner terre mêlée (coloration de l’argile en mélangeant des terres de différentes couleurs) et porcelaine a représenté "un très gros travail. Il m’a fallu dix ans pour véritablement maîtriser la céramique en porcelaine, parce qu’il y a toujours quelque chose à perfectionner. Mais j’adore les défis !" Elle qui se décrit comme quelqu’un de têtu, "une qualité essentielle pour un potier", a pu compter sur sa détermination pour apprendre en autodidacte. "La céramique est quelque chose de tellement complet qu’il faut s’y mettre complètement", voilà qui pourrait résumer la philosophie de Christine.
Les théières, objet de prédilection
"Je suis une grande fan de théières, c’est d’ailleurs ce qui m’a donné envie de faire de la céramique au départ", avoue-t-elle. Les combinaisons des différents éléments lui permettent en effet de se renouveler constamment, une chose qu’elle recherche dans son artisanat. De nature très observatrice, elle trouve son inspiration dans tout ce qu’elle voit au quotidien, et le matérialise en créant ses céramiques.
Très manuelle depuis toute petite, Christine éprouve "un grand bonheur à créer. Avec la céramique, contrairement à la photo, on est en contact direct avec la matière, il y a une sensualité de la création. C’est très épanouissant." Et ce plaisir de créer, elle aime le partager, que ce soit avec des enfants dans les écoles ou en accueillant un stagiaire. "Il faut que ça soit quelqu’un de réellement intéressé par le métier, sinon ça n’est pas la peine, tempère Christine. Mais quand je vois que la personne est contente car elle comprend la technique, qu’elle arrive à créer un objet, ça me procure beaucoup de joie. C’est ce que j’aime dans la transmission : c’est un échange, on se donne mutuellement."
Après vingt ans, le métier la satisfait toujours autant. Au point de ne pas penser à s’arrêter, malgré une vie bien remplie : "Tant que je peux et que j’en ai envie, je continue. Il y a des métiers où on ne prend pas de retraite, tellement c’est une passion…"
Avec la céramique, on est en contact direct avec la matière, il y a une sensualitéchristine feixas (céramiste)>>
August 04, 2020 at 08:03PM
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Christine Feixas travaille la céramique en terre mêlée, entre passion et défi - Midi Libre
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